janvier 2024
ondine de jean giraudoux
Ondine, nymphe des eaux, éprouve un amour passionné pour Hans, un chevalier qu’elle souhaite suivre au pays des hommes. Sûre de leurs sentiments, elle accepte le pacte du Roi des Ondins : elle pourra vivre cet amour humain, mais si Hans la trompe, celui-ci mourra et elle reviendra vivre parmi les Ondins sans aucun souvenir de son existence terrestre.
Or, Hans était normalement promis à Bertha, une femme humaine qu’il considère comme parfaite mais qu’Ondine surpasse d’une perfection surnaturelle…
Douze comédiens de la Compagnie du Catogan serviront cette œuvre cruelle, pure et terriblement surprenante. Elle résonne aujourd’hui dans ce qu’elle dit des manques de notre époque. Elle parle d’amour et d’incertitude. Elle questionne l’impossibilité de la perfection et de la pureté humaines et amoureuses.
Le système Ribadier de Georges Feydeau
Ribadier est le second mari d’Angèle, veuve de “feu Robineau”. Devenue très suspicieuse, suite aux tromperies de son ex-mari, Angèle a développé une jalousie frisant la paranoïa et surveille étroitement les activités de son deuxième époux. Mais Ribadier possède un don d’hypnose ! Ainsi peut-il convoler en galante compagnie après avoir endormi sa femme ne la réveillant qu’à son retour grâce à un “système” que lui seul connaît : l’hypnose !
Jusqu’au jour où il se confie maladroitement à Aristide Thommereux, ami commun de “feu Robineau”, revenu d’un exil de plusieurs années à Batavia. Mais Ribadier ignore tout de l’amour que Thommereux vouait à Angèle, raison de son exil par-delà les mers… Profitant d’une escapade de Ribadier, Thommereux réveille Angèle pour lui réitérer sa flamme… C’est à ce moment-là que Ribadier revient en catastrophe, poursuivi par le mari de sa maîtresse du moment. Comme toutes les belles mécaniques finissent par se détraquer, il en va de même du “système Ribadier“. Le ton est vif, les mensonges fusent et les quiproquos s’enchaînent jusqu’à créer un imbroglio quasi indémêlable.
Le Timide au palais de tirso de molina
Passions, Amour, Honneur et Rebondissements seront les maitres mots de cette comédie de cape et d’épée
Le Duc d’Aveiro au Portugal a deux filles à marier. La cadette, Magdaléna, est décidée à ne se laisser dicter sa conduite par personne… L’aînée, Séraphina, est fantasque et passionnée de théâtre……Est-il besoin d’ajouter qu’elles sont faites toutes deux pour inspirer l’amour ?
Cette comédie ” de cape et d’épée “, riche en rebondissements divers pourrait tourner sans cesse au drame si les personnages n’avaient ce goût du déguisement, du panache, du plaisir, du jeu : il y a des coups d’épée qui ne tuent pas leur homme, des disputes qui ne vont jamais bien loin, des larmes qui se transforment en sourires, des amours qui se décident sur un regard et se concluent par des mariages qu’on croyait impossibles… car bien sûr, le ressort principal de la comédia, c’est… l’Amour.
le soulier de satin
Le Soulier de Satin ou la nouvelle pantoufle de vair de Paul Claudel adaptation de Michel Autrand et Jean pierre Hané.
Le hasard a jeté, à la suite d’un naufrage, le jeune Don Rodrigue de Manacor sur la côte africaine ; le premier visage qui s’est offert à lui lorsqu’il a ouvert les yeux a été celui de Doña Prouhèze, l’épouse de Don Pélage, gouverneur général des Présides. Un amour absolu est né entre les deux jeunes gens.
Parallèlement à cette intrigue, Doña Musique, une nièce de Don Pélage, part de son côté, guidée par un fantasque Sergent Napolitain, à la rencontre d’un mystérieux vice-roi de Naples.
Comme une gourmandise, l’adaptation de Michel Autrand et de Jean pierre Hané du « Soulier de Satin version 1h30 », nous invite à déguster l’œuvre original de Paul Claudel. C’est pourquoi avec la compagnie du Catogan, a tout de suite éprouvé cette envie folle de partager ce conte féérique.
Les fantaisies de tchékhov
La demande en mariage / L’ours
Lomov, un jeune propriétaire hypocondriaque à l’excès, se présente chez son voisin, Tchouboukhov, pour demander en mariage Natalia Stepanovna, sa fille. Le prétendant, la fille et son père sont des gens charmants mais très susceptibles… On s’emporte vite, on s’invective, on se déchire, on se querelle allègrement avec une mauvaise foi évidente. Très mouvementé, drôle… c’est jubilatoire !
Une phénoménale leçon de théâtre ! Un pur enchantement !
En montant cette pièce de jeunesse du grand Anton, écrites à l’âge de 28 ans. Les personnages de Tchékhov nous ravissent, nous passionnent.
Nous allons énormément rire, à suivre les aventures des protagonistes de cette farce. Le sociologue qu’est Tchékhov, avec son regard acéré sur ses concitoyens va s’en donner à cœur joie. Car bien entendu, nous sommes au-delà de la pure farce, certes drôlissime… Nous assistons à une peinture féroce et néanmoins très réaliste de la société russe du moment.
Ce sont des gens attachés à leur terre qui sont mis en scène. La propriété foncière va générer bien des péripéties et des situations de pure comédie.
Le BGG
Le Bon Gros Géant est une histoire d’amitié entre une petite fille et un gentil géant au vocabulaire étrange, mais on y retrouve également quelques éléments autobiographiques de l’auteur. Le BGG, comme le surnomme affectueusement Sophie la jeune héroïne, est un géant pacifique vivant au Pays des géants. Il s’aventure la nuit dans notre monde afin de souffler de jolis rêves aux enfants endormis à l’aide de sa trompette. Lorsque la petite orpheline l’aperçoit une nuit, il l’emporte avec lui dans son pays merveilleux, de peur qu’elle ne révèle l’existence des géants aux hommes. Une amitié profonde naîtra entre la petite fille débrouillarde et le Bon Gros Géant, et les deux compères mettront tout en œuvre pour vaincre les géants mangeurs d’hommes qui tiennent lieu de voisins au BGG et projettent de se nourrir d’enfants.